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2023

La croissance verte est un mythe, et ce ne sont pas des militants anticapitalistes mais une équipe de chercheurs qui le dit. Ils ont publié les résultats de leur étude* dans la très sérieuse et renommée revue Lancet Planetary Health. Selon leurs calculs, mêmes les pays qui ont réussi à réduire leurs émissions tout en augmentant leur PIB comme la France sont loin du compte et n’atteindraient la neutralité carbone que dans 220 ans en moyenne. Rencontre avec Jefim Vogel, l’un de ses auteurs, chercheur à l’Université de Leeds.
Sur les 800 chercheurs interrogés, 73 % demeurent sceptiques sur la croissance verte. Les théories de la décroissance ou de l’accroissance leur semblent plus pertinentes.
Scientists have raised concerns about whether high-income countries, with their high per-capita CO2 emissions, can decarbonise fast enough to meet their obligations under the Paris Agreement if they continue to pursue aggregate economic growth. Over the past decade, some countries have reduced their CO2 emissions while increasing their gross domestic product (absolute decoupling). Politicians and media have hailed this as green growth. In this empirical study, we aimed to assess whether these achievements are consistent with the Paris Agreement, and whether Paris-compliant decoupling is within reach.
Les négociations historiques au sommet africain sur le climat doivent s'achever mercredi, les dirigeants cherchant une voix unie sur la scène mondiale pour mettre en valeur le potentiel de croissance verte du continent si le monde renforce son aide en matière de financement et d'endettement.Lors du sommet qui s'est ouvert lundi à Nairobi, le président kényan William Ruto a défendu un discours axé sur l'accélération d'une transition énergétique propre en Afrique, où les populations sont parmi les plus vulnérables au changement climatique.
Dans ce billet, je voudrais proposer une hypothèse prospective que j’appellerais « hypothèse de la reine verte », par analogie avec l’hypothèse de la reine rouge. Cette hypothèse, si elle est vérifiée, présente un obstacle rédhibitoire à la généralisation de la décroissance puis de la post-croissance comme nouveau paradigme civilisationnel mondialisé. Si l’on est convaincu que la décroissance et la post-croissance de manière générale forment ensemble un paradigme indispensable pour éviter les pires scénarios d’effondrement et d’extinction qui menacent l’Humanité, alors il devient nécessaire de formuler des solutions politiques et institutionnelles capables de neutraliser les effets de cette « hypothèse de la reine verte ». Si ces solutions politiques et institutionnelles échouent à se mettre en œuvre pour des raisons contingentes, ou se révèlent impossibles à mettre en œuvre, pour des raisons déterministes, alors l’hypothèse de la reine verte fait partie des éléments de solution au paradoxe de Fermi. C’est-à-
La catastrophe écologique est-elle inéluctable ? Allons-nous droit vers un effondrement de la civilisation ? De plus en...

2022

Confronté aux défis du changement climatique, l'Irak doit oeuvrer pour un modèle de développement "plus vert" notamment en diversifiant et "décarbonisant" son économie, a estimé mardi la Banque mondiale (BM) après avoir présenté à Bagdad un nouveau rapport. Le pays a besoin de 233 milliards de dollars d'investissements jusqu'en 2040 pour "répondre aux principaux besoins de développement de l'Irak et permettre de s'engager sur la voie d'une croissance verte", évalue le rapport de la BM - soit 6% du PIB chaque année. Pénuries d'eau, désertification galopante, températures en hausse: l'Irak est considéré par l'ONU comme un des cinq pays au monde les plus exposés à certaines conséquences du changement climatique, frappant de plein fouet certains secteurs comme l'agriculture.
Fervent défenseur de la décroissance, le chercheur Timothée Parrique bat en brèche l’idée selon laquelle la neutralité carbone pourrait être atteinte grâce aux seules innovations technologiques.
Croissance verte, bleue, circulaire, inclusive : à l’heure où beaucoup appellent à la sobriété, la croissance revient toujours par la fenêtre, à peine masquée sous de nouveaux atours. Pour l’économiste Timothée Parrique, spécialiste de la décroissance, ces ambitions ne sont que des leurres qui nous détournent du véritable objectif : réinventer un système économique qui soit fondé sur la qualité de vie, et non sur des objectifs quantitatifs.
Métaux, minéraux, mine verte.. 10 minutes avec Aurore Stéphant
Peut-on croître sans polluer ? C’est l’affaire Galilée du XXIe siècle. Quoi de mieux que le rapport du GIEC sur l’atténuation du changement climatique pour éclairer la question du « découplage », cette hypothèse d’une dissociation entre croissance du PIB et émissions de gaz à effet de serre. Direction le Chapitre 2 où une partie est dédiée au sujet (voir : Le découplage dans le rapport AR6 du GIEC). Cette partie mobilise 21 études scientifiques et la grande majorité d’entre elles sont sceptiques. Le découplage y est décrit comme « insuffisant » avec des taux de réduction « bien trop faibles », et la croissance verte comme une stratégie « trompeuse » et « malavisée » qui « repose en partie sur la foi ».
Pour l’économiste, contrairement à certaines interprétations rapides, le GIEC n’annonce pas la possibilité d’une « croissance verte », mais donne au contraire des arguments supplémentaires aux partisans de la décroissance.
La croissance verte est un leurre dangereux pour Hélène Tordjman, économiste et maître de conférences à l'Université Sorbonne Paris-Nord. Elle vient de publier "La croissance verte contre la nature, critique de l'écologie marchande" (Éd. de la Découverte) et est l'invitée d'Ali Laïdi.
Est-il possible de faire croître l'économie tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre ? Certains économistes remettent en question la possibilité d'un tel découplage et prônent la décroissance pour préserver la planète.
Université Populaire Marseille métropole
Plus la « transition énergétique » et la « croissance verte » patinent, moins ces concepts seront pertinents, plus il faudra compenser par de la sobriété plus ou moins souhaitée, de la décroissance plus ou moins démocratique, des pénuries, des rationnements, des guerres, des famines, des migrations, et de la géoingénierie solaire (tout cela ne s’excluant pas forcément). C’est comme ça, ce n’est pas moi qui invente les lois de la physique et de la biologie. Ce n’est pas moi non plus qui produis les statistiques permettant de suivre où nous en sommes. Cet article dresse un état des lieux par des graphiques et données clés à scruter de près. Il est accompagné d’observations personnelles faciles à identifier.
Marc Müller, Jean-Marc Jancovici nous montrent comment les limites physiques qui viennent nous amènent tout droit vers une vie et une économie sous contrainte auxquelles on va devoir vite se préparer et s'adapter, n'en déplaise aux chantres de la croissance (verte...). Cela sous fond de critiques à peine caricaturale de la folie SUV qui gagne le monde par Thomas VDB

2021

Tabou, adulée, décriée... la notion de décroissance n'a jamais été si discutée à quelques mois des élections présidentielles. Or pour le polytechnicien et figure emblématique du climat, Jean-Marc Jancovici, la décroissance, celle qui est caractérisée par une "variation des flux physiques" a déjà commencé. Il appelle à "l'intégrer dans la réflexion" pour éviter le pire, en écartant le concept de croissance verte qu'il qualifie de "mythe".
La transition énergétique est sur toutes les lèvres… mais ne risque-t-elle pas de créer encore plus de dégâts ? Rencontre-événement avec deux spécialistes de la question : l’essayiste Vincent Mignerot qui vient de faire paraître « L’énergie du déni » (Rue de l’échiquier) et l’économiste Hélène Tordjman, autrice de « La croissance verte contre la nature » (La Découverte).
Les gouvernements et les partis écologistes fustigent le réchauffement climatique. Mais les solutions proposées reposent souvent sur le progrès technologique. Ce qui pose d'autres problèmes. Il semble indispensable de sortir de l'expertise scientifique pour aborder les questions écologiques de manière globale.
Durabilité et « croissance verte » - Concentration des richesses - La durabilité forte - Envie d’infini et limites planétaires - Qu’est-ce qu’un système ? - Les types de pénurie - Les politiques maîtrisent tout ça ? - Peut-on changer un système ? - Comment on fait ? - L’innovation - Temps long vs aujourd’hui
« Dès le début la révolution industrielle, la croissance économique s’est goulûment nourrie d’énergies en général, et d’énergies fossiles en particulier », souligne Philippe Charlez dans son nouvel ouvrage L'utopie de la croissance verte - Les lois de la thermodynamique sociale (disponible en librairie ce 12 octobre). En 2020, ces énergies fossiles ont encore compté pour 83,1% de la consommation énergétique mondiale et pour 61,3% de la production mondiale d'électricité.
Même si les cinq candidats à la primaire des écologistes ont tous pris position sur le sujet, leur réflexion demeure encore embryonnaire, observe l’économiste Timothée Parrique, dans une tribune au « Monde »
Lorsqu’on parle de croissance ou de décroissance, il faut avoir à l’esprit que toutes les activités humaines ont un impact sur les ressources renouvelables ou non.
Le vert est à la mode, qu'il s'agisse de croissance ou de finance. Mais il y a un grand décalage entre les mots employés et la réalité. Cela pourrait changer s'il y avait une réelle volonté politique.
Notre collègue et amie, Hélène Tordjman, vient de publier La croissance verte contre la nature, Critique de l’écologie marchande (La Découverte, 2021). Ce livre fera date parce qu’il rassemble une documentation très à jour sur la conceptualisation et la mise en pièces de la nature par un capitalisme menant au bord de l’asphyxie planétaire, pour la nature mais aussi pour les humains.
L’article 3 du Traité sur l’Union Européenne (TUE) inscrit dans les traités européens une démarche de “développement durable” qui consiste à poursuivre un objectif de “croissance économique” tout en assurant un “niveau élevé de protection et d’amélioration de la qualité de l’environnement”.
Le terme « découplage » est habituellement utilisé pour désigner la possibilité d’une croissance économique, mesurée par une hausse du PIB, qui a lieu de manière simultanée à une baisse des consommations de ressources et des impacts environnementaux.
La critique de la croissance est revenue dans le débat public à mesure que les mauvaises nouvelles s’accumulaient sur le front du climat. Il est vrai que croissance et émissions de gaz à effet de serre vont de pair. La croissance verte est-elle la solution ? ... Le plus urgent est donc sans doute d’apprendre à découpler prospérité et croissance en adoptant, individuellement et collectivement, de nouvelles pratiques favorables à la sobriété.
La chose (Coordination Hétéroclite pour l’Obturation des Systèmes Electriques) est une nouvelle initiative de mobilisation critique de la transition énergétique et plus généralement de l’ordre électrique
L'écocide est aussi un homicide. Mais malgré les discours, les actes ne suivent pas. Et que faisons-nous, à la place ? Nous nous confortons dans différentes pensées magiques, comme les écogestes, la technologie et la croissance verte salvatrices, voire le déni et le repli dans sa sphère privée. Or, nous devons hurler et marteler l’urgence écologique, de plus en plus fort. Sinon nous serons responsables de l'extermination de notre espèce. Dans dix ans, il est déjà trop tard.
La croissance verte, ça consiste à garder le même niveau de développement économique tout en préservant l’environnement. Cette notion un peu fourre tout permettrait d’envisager un avenir radieux, où notre planète serait préservée sans que nos vies ne soient bouleversées. Et cette transition écologique qui n’impliquerait aucun changement est sur toutes les lèvres :
Les algues vertes tuent ! Pas seulement les animaux mais aussi les hommes. Le responsable est connu de longue date : l’hydrogène sulfuré (H2S) émanant des algues vertes. Car si le responsable est identifié, le coupable, lui, tente de se dérober : une agriculture productiviste dont les pratiques remontent à la « modernisation agricole » des années 60
La problématique générale du livre est de montrer que s’engager dans la voie d’une réponse marchande à la crise écologique ne peut qu’approfondir cette dernière. Hélène Tordjman critique la transformation de la nature en « capital naturel » – « dernière étape en date d’un processus de réification de la nature entamé aux débuts de l’époque moderne » (p. 160) – et sa réduction à des « services écosystémiques ».
Début juin 2021, le GIEC a publié de nouveaux résultats sur le climat, plus alarmants encore que les précédents. Or les partisans de la croissance verte caressent toujours l’espoir, malheureusement illusoire, que la croissance économique et le respect de l’environnement s’avéreraient compatibles.
Le mot « décroissance » est en effet souvent associé à la régression, la maladie, la perte de quelque chose. Avec la décroissance, on a l’impression de revenir en arrière. Ces clichés ont une explication en partie historique.
La finance verte, un moyen pour le capitalisme de profiter de la problématique écologique pour faire du business ? L'écologie marchande est-elle lucrative ? La croissance verte rapporte-t-elle beaucoup d'argent ? Ce sont les questions posées à Hélène Tordjman, économiste et autrice de La croissance verte contre la nature, critique de l'écologie marchande, sur le plateau du Média.
Le Green New Deal aura peut-être lieu, mais il ne sera pas vert. Voilà la thèse développée par l’économiste Hélène Tordjman, maîtresse de conférences à l’Université Sorbonne Paris-Nord dans La croissance verte contre la nature, critique de l’écologie marchande (La Découverte, 2021). Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, elle met en garde contre les mirages technologiques et donne des pistes pour réellement respecter le vivant en partant de l’agriculture.
Dans « La croissance verte contre la nature », l’économiste Hélène Tordjman montre comment, sous couvert de « transition écologique », le capitalisme financiarisé poursuit sa destruction de la planète.

2020

Le découplage est l’idée que l’économie peut croître sans aggraver dans les mêmes proportions son impact sur l’environnement – c’est alors un découplage relatif – ou en réussissant à diminuer cet impact de façon absolue – on parle alors de découplage absolu. Deux types de découplage sont souvent distingués : l’un se concentre sur l’usage de ressources, l’autre sur les « impacts environnementaux » ...
Le texte suivant est paru dans la revue de Télécom Paris Alumni du mois d’avril. Je le publie ici en accès libre. L’idée de cette tribune n’est pas de dire que la technologie n’a pas sa place dans la transition écologique, mais qu’il ne faut pas compter dessus pour échapper à l’impératif de sobriété (et ce d’autant plus au vu des limites de la “croissance verte”, que je ne re-cite pas toutes ici).
Le caractère écologiquement insoutenable de la trajectoire sociétale belge, européenne et mondiale, est largement documenté scientifiquement depuis plusieurs décennies. La possibilité de la poursuite de la croissance, impliquée notamment par les politiques régionales, nationales et européennes officielles (qui continuent à en faire l’objectif politique principal dans leurs textes stratégiques), repose sur un mécanismepostulé, ledécouplage absolu.Avec le découplage absolu hypothétique, on peut rebaptiser la croissance, «croissance verte«, c’est-à-dire une forme hypothétique de «croissance soutenable».

2019

2018

Conférence de Jean-Marc Jancovici pour l'ADEME Ile de France le 13 avril 2018 lors du cycle "Approche systémique, source d’inspiration des politiques publiques ?"
En 1970, le groupe de réflexion du Club de Rome cofondé par l’industriel italien Aurelio Peccei a confié à une équipe de scientifiques pluridisciplinaires du MIT l’élaboration, par l’approche systémique, d’un modèle de simulation à l’horizon 2100 des dynamiques d’évolution et d’interaction des principaux indicateurs du monde (pollutions, ressources naturelles, production industrielle et alimentaire, démographie, etc.). Plusieurs scénarios ont alors été décrits dans une célèbre publication de 1972 intitulée The Limits to Growth (ou Rapport Meadows) et devenue un best-seller mondial.
bilan fait des flux planétaires toujours plus complexes, de productions intermédiaires et de produits finis, nos sociétés n’ont jamais été aussi matérielles – elles sont même devenues "hyper-industrielles". Nous découvrons avec un certain effarement que l’industrie numérique consomme des quantités de métaux rares et polluants à extraire, que les énergies renouvelables et la croissance verte ajoutent à l’"extractivisme" des énergies fossiles un "extractivisme" métallique qui n’a rien à lui envier.
Interview de Philippe Bihouix, ingénieur centralien, membre de l'Institut Momentum et auteur de l' "L'Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable"

2017

2016

2015

En ce début de 21ème siècle, l’humanité se trouve à la croisée des chemins. Les promesses de croissance verte, de rupture technologique et de conquête martienne restent omniprésentes, mais elles se confrontent à l’accumulation d’études attestant des limites planétaires et de la destruction des écosystèmes. La prospective semble hésiter entre la naïveté et le pessimisme. Une troisième voie est-elle possible ?

2014

xcept for specialized resource economics models, economics pays little attention to the role of energy in growth. This paper highlights basic difficulties behind the mainstream analytical arguments for this neglect, and provides an empirical reassessment of this role. We use an error correction model in order to estimate the long-run dependency ratio of output with respect to primary energy use in 33 countries between 1970 and 2011



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